« Tout ce qui va dans le sens du bien de l’enfant est souhaitable, y compris l’aménagement de ses rythmes scolaires » déclare Stéphane de Sallier Dupin.
« Néanmoins, le diable se cache toujours dans les détails » poursuit le chef de file de l’opposition.
« Le projet de réforme de M. Peillon, rejeté le 8 janvier par le Conseil Supérieur de l’Education, appelle plusieurs questions :
– Le modèle allemand que l’on veut appliquer en France correspond-il vraiment à nos modes de vie, notamment à des mamans qui ont une activité professionnelle plus développée en France qu’en Allemagne ? Pourquoi l’Allemagne, elle-même, revient-elle sur son propre modèle ? L’organisation quotidienne des familles lamballaises est déjà très tendue. Il ne faut pas la compliquer.
– Cette réforme a un coût financier qu’on estime raisonnablement à 150 euros de plus par an et par élève. Lamballe compte plus de 1200 élèves à l’école primaire, publique et privée. C’est donc plus de 180 000 euros que va nous coûter la réforme tous les ans. Ce surcout sera à la charge de la collectivité pour les écoles publiques, c’est à dire à la charge des contribuables. Pour les écoles privées, ce surcout pèsera entièrement sur les familles si la commune ne le prend pas en charge par une augmentation sensible du forfait communal. Dans tous les cas, il s’agit d’un vrai transfert de charges de l’Etat sur le contribuable local et sur les familles.
– Les vraies victimes de cette réforme seront les petites écoles, et notamment les petites écoles rurales, qui ne pourront parfois pas proposer des activités extra-scolaires suffisamment attractives en deuxième partie d’après-midi le lundi, mardi, jeudi et vendredi.
Pour moi, réformer les rythmes scolaires de l’enfant est intéressant, mais la réforme Peillon me semble ni préparée, ni concertées et ni financées. Alors, M. Peillon : payez. »