« La délibération que nous avons votée au Conseil municipal sur le projet de cantine de Maroué appelle trois réflexions :
Nous avons voté une délibération qui permet concrètement l’achat d’une maison et de terrains à proximité de la salle des associations dans le bourg de Maroué. Quelle que soit la destination de ce bien, son achat par la commune est cohérent car la commune est propriétaire de plusieurs terrains voisins. L’achat de ce bien permet la réalisation de projets à venir.
Cette délibération évoque la possibilité de construire une nouvelle cantine pour les deux écoles du bourg de Maroué. Qu’est ce qui justifie ce projet ? Une croissance potentielle du nombre de rationnaires à la cantine ? Sans doute, mais est-ce dans des proportions qui justifient une nouvelle cantine ? Ceci est à confronter à une projection concrète des effectifs de deux écoles sur plusieurs années. Nous n’en disposons pas. La réalité est sans doute différente. Espérant une croissance des effectifs à l’école publique, la majorité anticipe la création d’une nouvelle classe. Celle-ci ne pourrait alors s’installer que dans l’actuelle salle de motricité. La salle de motricité irait alors dans le centre de loisirs rénové et le centre de loisirs – qui pourrait servir aux deux écoles – irait donc dans l’actuelle cantine. Tout cela rend nécessaire la création d’un nouveau site pour la cantine. Voilà pour le principe mais il fallait nous le dire clairement. Reste à évaluer le coût d’un tel équipement et le mettre en rapport avec les capacités financières de la commune. Cela n’a pas été fait lors du dernier conseil municipal. Malgré tout, les estimations ont été affichées par la presse ce qui reste pour nous un sujet d’étonnement. Nous avions pourtant posé la question explicitement en cours de Conseil : sans réponse. Nous n’avons pas voté sur le projet lui-même dans l’attente d’une réelle évaluation de la croissance des effectifs et d’une réelle estimation financière. Notre avis sur ce projet est donc soumis aux réponses qui seront données à ces questions.
Enfin, au cours du débat, il a été fait allusion, au détour d’un propos, à la possibilité de construire une nouvelle école publique à Maroué dans les « années à venir ». Nous constatons qu’il y a encore des marges de progression à l’école publique et qu’il n’y a donc pas d’urgence. Nous comprenons l’intérêt d’évoquer ce type de projet dans cette période pré-électorale, mais il nous semble que ce projet ne pourra s’inscrire que dans un avenir lointain et hypothétique – sans doute au-delà du prochain mandat (2014-2020). Utilisant la même méthode que pour le Gymnase du Liffré, le Maire de Lamballe a pris l’habitude d’annoncer ses projets 10 ans avant que le projet ne sorte de terre. »