Réflexion sur le retour à la semaine de 4 jours

Avec ce retour à la semaine de 4 jours, nous pouvons partager le sentiment d’un immense gâchis. Mais allons plus au fond des choses.

La nécessité d’améliorer le rythme scolaire de l’enfant était partagé par tous en 2012, considérant notamment que le meilleur apprentissage de fondamentaux se fait le matin.

Comme cette bonne idée a-t-elle été gâchée à ce point, notamment dès le début par M. PEILLON

  1. QUI PAYE ?

Plus qu’un enjeu pédagogique, le sujet est rapidement devenu un sujet financier. L’Education nationale ne voulait que la nouvelle demi-journée de travail pèse sur son budget, il fallait donc faire payer les collectivités :

Nous sommes passés très vite des temps d’activité périscolaire de M. PEILLON à PAYONS les temps d’activités périscolaires dans les collectivités.

Cette volonté de faire payer les communes était en contradiction avec l’accentuation de la baisse massive des dotations par le Gouvernement. C’était « je vous demande de faire plus et je vous donne moins ».

  1. QUI COMMANDE ?

L’Education nationale se refusait à payer mais voulait garder la main sur le contenu via le PEDT. Les pédagos ne payaient pas mais donnaient leur avis en traquant ce qui pouvait ressembler à de l’apprentissage dans ces temps d’activités périscolaires et en nous reléguant à de l’occupationnel. Nous avons pu introduire un peu d’anglais mais beaucoup d’activités demeuraient occupationnelles.

  1. Était-ce le métier de la collectivité ?

Les communes héritaient d’un pan entier d’activité qui n’étaient pas de son ressort, notamment lorsque les centres de loisirs étaient passés en compétence communautaire comme chez nous. Il a fallu compenser la perte d’activité des associations en leur proposant d’intervenir dans les TAPs et embaucher du monde pour le reste du temps. Lorsque la commune avait la dimension requise, cela pouvait se tenir. Quand elle ne l’avait pas, les TAPs devenaient de la garderie.

  1. QUI EST CONCERNE ?

Avec notamment la baisse du forfait pour les écoles privées qui restaient à 4 jours.

Je pense que le retour à la semaine de 4 jours étaient inscrit dès le début de la réforme PEILLON, quoiqu’aient pu faire ses successeurs.

Il faut donc battre en retraite. C’est la manœuvre la plus difficile car il faut éviter que la retraite ne devienne débâcle et si possible battre en retraite sur des positions prévues à l’avance, ce dont je doute.

Concrètement

Il faut

  • Permettre aux associations de reconquérir le mercredi matin
  • Pas perdre trop de sous – cela dépendra du fameux « plan mercredi » du Ministre et de la façon dont le Ministère va accompagner cette démarche.
  • Gérer humainement les contrats engagés
  • Sans oublier de ne pas trop alourdir les rythmes de l’enfant

Voilà nos points de vigilance dans cette démarche.

Un souhait enfin, que l’aménagement des rythmes de l’enfant ne soit pas mis au placard pendant des années du fait de cet échec.

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