Nous avons appris les changements qui concernent la rocade Est de Lamballe lors du dernier Conseil municipal, en dehors de l’ordre du jour, alors que ce projet est en débat depuis 15 ans et que la question n’avait pas été abordée en « Commission Urbanisme » ou lors des nombreuses présentations plénières du Plan Local d’Urbanisme.

Le tracé de la rocade Est devait joindre le rond point de La Poterie à la RN 12 au niveau de la chapelle de Maroué. Nous apprenons maintenant, au détour d’une phrase au Conseil municipal, et sans plan, que ce projet est trop cher étant donné l’état des finances du Conseil général et qu’il faut passer d’un projet à 10 millions d’euros à un projet à un peu plus de 5 millions d’euros. Comment faire ? Réduire considérablement le trajet pour rejoindre une voirie existante à la hauteur du rond-point d’Intermarché. Avantage : c’est moins cher. Inconvénient : le trajet traverse le quartier résidentiel du Chalet avant de rejoindre la voie existante qui mène du haut de la rue Clemenceau à la RN 12. Autre inconvénient, la « nouvelle rocade » se prolongera naturellement à travers le quartier de Beaulieu en direction de la rue de Mouexigné.

A cette objection, on nous répond qu’il ne s’agira pas d’une vraie rocade mais d’une voirie urbaine aménagée. Nous comprenons que le projet de rocade est donc abandonné sous sa forme de voie plus rapide mais que le trafic passera bel et bien dans le quartier du chalet puis Beaulieu.  On nous dit alors que le projet de rocade extérieure reste à l’ordre du jour pour une date ultérieure mais après cette rocade intérieure et sans date précise. Devant ces imprécisions, nous avons des questions très concrètes :

• Combien de camions passeront ainsi au milieu de quartiers où résident des familles avec enfants et des personnes âgées ?
• Que deviendront les projets de pistes cyclables et piétonnes dans ce quartier et que deviendra le rond-point d’Intermarché déjà très encombré ?
• Pourquoi apprenons-nous cela au détour d’un Conseil municipal alors que ce nouveau projet aurait nécessité un débat en Commission, avec les associations de quartier ? Ces associations ne doivent pas être considérées par la Municipalité comme de simples associations d’animation. Elles doivent être impliquées dans tout projet concernant le quartier.
• Au lieu de réduire ses investissements, le Conseil général ne ferait-il pas mieux de réduire ses frais de fonctionnement ?

Si une réunion de concertation n’est pas lancée rapidement avant l’enquête d’utilité publique sur le PLU, l’opposition pourrait en prendre l’initiative.

Stéphane de SALLIER DUPIN, Chef de file de l’opposition municipale