Quel budget nous présente-t-on ce soir ?
Des programmes déjà engagés : Saint-Martin, Le Tennis, l’Ecole Beaulieu. Des charges générales, des charges de personnels et des charges financières qui continuent à augmenter, et enfin une dette que l’on nous dit maîtrisée et qui continue son petit bout de chemin avec une croissance de 500 000 à 700 000 euros prévisibles cette année. Ils viennent s’ajouter au 24 780 000 euros enregistrés dans le compte administratif 2009 et nous permettrons donc de dépasser les 25 millions d’euros de dettes cette année.
Un élément nouveau : l’augmentation de l’impôt.
Comment justifier l’augmentation de l’impôt ?
- pas par un désengagement de l’Etat particulier en 2010 puisque la Dotation de Solidarité Urbaine est maintenue à la hauteur de l’an dernier
- pas par un vrai plan de désendettement que l’opposition aurait pu comprendre
- pas par un programme d’investissement exceptionnel dont nous aurions pu débattre. Nous continuons les programmes projetés en début de mandat.
Cette augmentation de l’impôt nous est proposée parce que nous n’équilibrons plus nos comptes. Là où nous pourrions nous poser la question des charges comme dans toute famille, nous augmentons les recettes.
Je vais vous proposer un exercice de comparaison avec une autre collectivité, car d’autres gestions sont possibles. On va me répondre que les comparaisons n’ont pas de valeur car les collectivités comparables sur les chiffres ne le sont pas sur l’historique. Et c’est bien cet historique qui nous intéresse aujourd’hui.
Je vous propose de comparer Lamballe et Loudéac avec
- Une différence de taille de 16% au profit de Lamballe en nombre d’habitant
- Une place de Communauté de communes comparables
- Des budgets annexes comparables que nous allons extraire du raisonnement
- Un même Compte administratif, celui de 2009
CHAPITRE | LAMBALLE | LOUDEAC | Ecart Lamballe/Loudéac |
Nombre d’habitants | 11 710,00 | 10 051,00 | 16,51% |
Charges à caractère général | 2 429 324,00 € | 2 191 249,00 € | 10,86% |
Encourt de la dette | 24 780 000,00 € | 6 405 000,00 € | 286,89% |
Charges de personnel | 6 798 082,00 € | 4 715 488,00 € | 44,16% |
Charges financières | 953 871,00 € | 197 964,00 € | 381,84% |
TOTAL SECTION DE FONCTIONNEMENT | 11 853 478,00 € | 9 546 084,00 € | 24,17% |
Le Budget qu’on nous présente est la preuve qu’il faut se poser les bonnes questions : celle du fonctionnement. Certes, il y a eu la décision de la mutualisation des services dont nous attendons les résultats. Il ne faudra pas que les marges de manœuvres dégagées ne servent qu’à créer de nouveaux services.
Au-delà de la question budgétaire, c’est la question du développement durable que nous posons ce soir. Vous le savez le développement durable est un principe qui doit garantir la viabilité environnementale, sociale et économique d’un projet dans le temps afin de garantir un monde vivable à nos enfants et petits enfants.
- Accroitre l’encourt de la dette qui sera payé par les générations à venir leurs interdisant alors beaucoup d’investissements pose la question du développement durable.
- Augmenter l’impôt des ménages de 5% affaiblit la consommation au moment où il nous faut travailler à sortir de la crise et pose également la question du développement durable.
- Augmenter la taxe sur la terre agricole (le foncier non bâti) ne participe pas à l’aide nécessaire que nous devons apporter aux agriculteurs de la commune
Vous l’avez compris, nous ne pouvons pas approuver ce budget qui s’appuie sur l’augmentation de l’impôt et l’augmentation de l’encourt de la dette.