La période qui s’annonce dès cet été 2012 sera une période très certainement difficile pour tous. Elle le sera dans les entreprises, mais également dans les collectivités qui vont toutes se heurter aux réalités économiques :
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rareté du crédit, notamment pour les collectivités déjà surendettées ;
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rareté des dotations et subventions publiques, de l’État, du Conseil général et du Conseil régional, malgré tous les effets de communication que l’on pourra imaginer.
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Baisse des recettes de l’impôt liée directement à la baisse des revenus de chacun.
La crise que nous vivons a commencé par une crise financière et se poursuit par une crise de la dépense publique. Ne comptez pas sur nous pour essayer de trouver des coupables ici où là. Cela serait infructueux. « Cela ne sert à rien de pleurer sur le lait qui a débordé ».
Notre conviction est, qu’à Lamballe comme ailleurs, cette crise de la dépense publique ne pourra pas se résoudre par l’accroissement de l’impôt, car cet accroissement de l’impôt réduira le pouvoir d’achat des familles et donc les recettes fiscales à venir. Cette augmentation de l’impôt risque malheureusement d’être proposée, non pas par la hausse du taux de l’impôt au niveau local, mais par la réévaluation des bases locatives par le Parlement dans les mois qui viennent.
Depuis de trop nombreuses années, les efforts de rationalisation effectués au niveau de l’Etat ont été très atténués par des collectivités qui n’ont pas arrêté de dépenser et d’embaucher.
En cette rentrée 2012, les collectivités vont être rapidement au pied du mur. Pour pouvoir continuer à investir, elles vont devoir rapidement faire le choix entre réduire les dépenses et augmenter l’impôt. Certains élus, croyants être malins, proposeront les deux : une légère baisse des dépenses pour justicier une importante hausse de l’impôt.
A Lamballe comme ailleurs, notre conviction est qu’il faut se concentrer sur la réduction des dépenses. Réduire les dépenses ne se fait pas n’importe comment. Elle doit se baser sur une méthode: l’évaluation du « service rendu » par la collectivité, service par service, action par action, programme par programme. En quoi est-ce que tel service, telle action ou telle programme rends un service adapté aux besoins de nos concitoyens ? Voilà la question que nous devrons nous poser très rapidement. En quoi est-ce que la collectivité est la mieux placée pour rendre ce service ?
L’augmentation de l’impôt n’est pas une fatalité. Savez-vous que la commune d’Issy-les-Moulineaux (92) a voté cet été une baisse de 20 % du taux de la taxe d’habitation. Même si toutes les situations ne sont pas comparables, sachons que cela est possible.
Gérer au plus près la dépense tout en adaptant le service à la population à la situation économique d’aujourd’hui telle sera notre contribution dans la préparation du budget 2013 de la ville de Lamballe. Le courage politique s’impose à tous.
Stéphane de Sallier Dupin – Yves Clément – Véronique Delaître – Rosanne Mahé