« On va dans le mur ! » Voilà ce que nous affirmions il y a un an dans le livre « Lamballe, aller à l’essentiel ». Ce que nous annoncions est aujourd’hui une réalité budgétaire incontestable.
Au lendemain des élections municipales, M. Valls nous annonçait un plan de 50 milliards d’économies d’ici 2017 afin que le budget de la France s’accorde aux critères de Bruxelles. Il ajoutait que, sur ces 50 milliards d’euros, les mesures concernant les collectivités représentaient 11 milliards d’économie.
A l’automne, chaque collectivité a pu se rendre compte de l’effort concret qu’il fallait réaliser localement d’ici 2017.
Les chiffres sont à la fois terribles et têtus.
La commune de Lamballe bénéficie d’une Dotation Générale de Fonctionnement (DGF) d’environ 2 millions d’€ par an versée par l’Etat. Cette DGF va baisser progressivement jusqu’à enregistrer une perte de 700 000 € tous les ans à partir de 2017 soit 34% de moins. Quand on sait que la commune dégage environ 1 million d’€ tous les ans en épargne nette, on constate immédiatement qu’elle ne pourra quasiment plus investir d’ici la fin du mandat. Les promesses de la majorité ne pourront donc pas être tenues.
La situation de Lamballe communauté est encore plus grave puisque, en 2017, elle va perdre 1,325 million d’euros sur une dotation espérée de 1,1 million d’euros. Non seulement, l’Etat n’aidera donc plus Lamballe Communauté mais il la taxera d’environ 260 000 euros tous les ans à partir de 2017 ! La Communauté devra alors utiliser l’impôt que nous lui versons pour payer l’Etat !
Comment la majorité municipale actuelle a-t-elle pu ignorer cette menace au cours de la campagne des élections municipales alors que nous tirions déjà la sonnette d’alarme ? Est-ce de la naïveté ou un mensonge par omission ?
Pour les collectivités, il n’existe que deux alternatives pour sortir du piège que nous tend le Gouvernement :
- Augmenter le taux de l’impôt, des taxes et des tarifs des services tels que l’eau ou les ordures ménagères. C’est un peu ce qu’espère le Gouvernement pour ne pas avoir à le faire lui-même. Cette solution est inadmissible. Nous nous y opposons radicalement car le matraquage fiscal doit cesser !
- Moins dépenser. Nous aurions dû engager ces économies depuis de trop nombreuses années. La majorité municipale est désormais obligée de le faire maintenant… Elle doit fixer un cap.