Je soutiens l’action des parents d’élèves de l’Ecole Notre-Dame de Beauregard à Saint-Aaron. Il faut maintenir la liberté de choix de l’école.
Hier à la sortie des classes, parents, enfants et quelques élus se sont retrouvés devant l’école Notre-Dame de Beauregard à Saint-Aaron. La menace d’une suppression de classe plane sur l’établissement. Réponse mercredi.
C’est un combat presque perdu d’avance, un baroud d’honneur avant la décision de l’enseignement catholique qui doit tomber mercredi… À l’école Notre-Dame de Beauregard à Saint-Aaron, dernière école lamballaise à être sur un rythme de quatre jours par semaine, c’est avant tout un message fort mais sans illusion que veulent adresser parents, enfants, personnel de l’établissement. Ils aiment leur école et ils veulent le dire. À l’image d’Emmanuelle Ruault, présidente de l’Apel. « J’ai grandi dans cette école, alors je me battrai jusqu’au bout », lâche-t-elle calmement mais déterminée. Il faut dire que les chiffres ne plaident pas vraiment en faveur du maintien d’une classe, au regard des critères édictés par l’enseignement catholique. « Le critère principal, c’est le taux d’encadrement, précise Sylvain Besnard, directeur de Notre-Dame de Beauregard. Or, nous avons trois classes et 49 élèves, quand il en faudrait 60. Il faut bien l’admettre : au regard des effectifs, la fermeture d’une classe est légitime. »
Des baisses d’effectifs encore à prévoir
En 2013, l’école avait 54 élèves, en 2014, 55. « Nous avons eu six départs en sixième et dix autres départs, dont quatre à l’école publique.
Cette dernière pourrait ouvrir une classe pendant que nous en perdons une, explique le directeur. Cette année, nous allons en perdre neuf, tout comme en 2017 ». La conséquence d’une fermeture est évidente ; si cela arrive, il y aura une classe avec les maternelles et les CP, et une autre classe du CE1 au CM2. « Il y a un excellent état d’esprit dans l’équipe et nous avons des locaux pour nous adapter à cette situation », indique néanmoins Sylvain Besnard. La solution serait de faire venir des enfants dans cette école qui ne manque d’atouts. « C’est une école dynamique, avec beaucoup d’activités mises en place (classe théâtre en mars, sortie à Plouha à l’automne dernier…), précise Emmanuelle Ruault. Et puis, toute la cour de l’école a été refaite. » « L’école demeure attractive », s’empresse de dire Sylvain Besnard.
Déplacement au siège de l’enseignement catholique
Que reste-t-il à faire d’ici mercredi ? Des flyers ont déjà été distribués dans les cantons environnants pour faire venir des enfants à l’école ; une pétition électronique et papier, qui a déjà recueilli près de 250 signatures, circule encore et une porte ouverte aura lieu fin avril. « Je pense que nous irons mercredi à Saint-Brieuc donner notre pétition au siège de l’enseignement catholique », conclut Emmanuelle Ruault.
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