Chaque famille de notre commune sait qu’il est difficile de trouver une place en établissement pour une personne âgée dépendante. Pourquoi ? Parce que nous devons souvent la trouver dans l’urgence à la suite d’une chute ou d’un accident de santé, mais surtout parce que nous n’anticipons pas assez la croissance inévitable du nombre de personnes âgées dépendantes.

En 2010, la France comptait 1,1 million de personnes âgées dépendantes. En 2060 on estime leur nombre à 2,3 millions.

A Lamballe, il nous faudrait rapidement 90 places supplémentaires en EHPAD. Quand on sait qu’il faut dix ans en moyenne pour mener ce projet à terme, il devient urgent d’avancer dans un contexte où l’Etat est réticent à participer financièrement.

C’est une urgence pour les personnes accueillies et pour les personnels, dans les structures comme à domicile.

Disposer de ces 90 nouveaux lits doit être une des priorités de ces prochaines années en favorisant, pourquoi pas, de petites structures à taille humaine plus conviviales pour les résidents et les personnels.

Nous devons aussi renforcer les possibilités de maintien à domicile, repas à domicile, aide à domicile. C’est la mission du CIAS, de la cuisine centrale, mais aussi celle de partenaires associatifs ou privés qui peuvent être salariés du particulier. Pour cela, nous avons besoin d’un personnel qu’il est difficile à trouver. Pour attirer vers ces métiers dont nous connaissons les difficultés physiques, morales ou de déplacement, il nous faut un vrai programme de formation et d’accompagnement des personnels avec une certification. Voilà la deuxième priorités des prochaines années.

Il nous faut enfin un nombre de médecins généralistes adapté aux besoins. Ils ne peuvent pas tous être salariés. La médecine libérale a encore un avenir. 

Pourquoi y-a-t-il urgence ? Parce que ce doublement du nombre de personnes âgées dépendantes, c’est demain et nous en ferons peut-être partie.