Le budget que nous propose la majorité ce soir est un budget fait d’ombres et de lumière.
Les points positifs de ce budget viennent d’être mis en lumière
Commençons par les deux points qui faisaient partie de nos demandes dès novembre dernier :
- La stabilité du taux de l’impôt que sera malheureusement contredite sur l’avis d’imposition de nos concitoyens par les 9.5% d’augmentation de la taxe d’habitation sur la part départementale.
- La mise en place d’un abattement fiscal sur la taxe d’habitation pour les familles modestes afin d’atténuer autant que possible le poids qu’aura la crise économique sur le budget des ménages.
Notons quelques autres points positifs - La stabilité des charges de personnel du fait de la mutualisation des services avec Lamballe communauté. Malgré cela, si on ajoute les frais de personnel et le cout des intérêts de la dette, nous continuons à engloutir la totalité des impôts payés par les Lamballais. (6813468.13 + 955000 = 7 768 468 euros pour 7 841 000 euros d’impôts et taxes, d’autres villes réussissent à dégager 2 millions d’euros de différence dans le même cas – pour info Loudéac n’a que 345 000 euros de frais financier pour plus de 9 619 habitants –source www.insee.fr.
- Des investissements auxquels nous adhérons sans état d’âme comme la poursuite des travaux de l’église Saint-Martin ou les travaux de voirie, notamment de voirie rurale. Un bémol concernant la voirie. Il faudra que les projets de voirie soient réalisés plus qu’ils ne l’ont été en 2008. En 2008, nous n’avons réalisé que 38 % de la voirie qui avait été programmée. (953 569 euros sur 2 479 135 programmés). Nous ne pouvons tout réaliser mais un pourcentage de 60 à 70 % serait plus raisonnable)
- L’intégration de la commune dans le plan gouvernementale de relance en contractualisant notamment afin de bénéficier du FCTVA dans un délai de 6 mois après la clôture de l’exercice. Grâce à ce dispositif, l’Etat nous permet de récupérer 500 000 euros de plus dès le mois de juin 2009.Cette somme va soulager notre trésorerie mais en rien notre charge.
Il reste néanmoins pour nous quelques points d’ombre qui jettent un doute
- Nous programmons 5 567 367 d’euros de travaux en sachant parfaitement que nous ne pourrons réaliser qu’un peu plus de 3 millions d’euros. Comment justifier ces 2 millions de différence ? Nous nous posons parfois des questions sur les limites de la sincérité budgétaire et sur les effets d’annonce qui ne sont que très partiellement concrétisés. L’an dernier nous n’avons réalisé que 50,45 % des travaux programmés (3 722 716 euros sur 7 378 491 euros de travaux programmés). L’exemple le plus flagrant est celui de l’Ecole de Beaulieu pour laquelle une annonce de 6 millions d’euros avait été faite juste avant les élections (Le Télégramme du 21 décembre 2007). Nous apprenons ces jours ci par la presse que le projet ne se terminera pas avant la fin du mandat (Ouest-France 12 mars 2009). En 2009, nous n’engagerons que 188 395 euros.
· Nous allons encore faire appel à l’emprunt cette année avec 3 559 000 euros d’emprunt de prévu. Même si la totalité de cette somme n’est pas empruntée, il est raisonnable de prévoir une augmentation de l’encourt de la dette de 300 000 à 500 000 euros. Deux ans après le début de ce mandat nous aurons donc déjà plus d’un million d’euros de plus de dettes là où on nous avait promis la stabilité. Notre refrain risque de devenir une rengaine : qui va payer et quand ? Il s’agit pour nous d’une question morale vis-à-vis des générations à venir. D’autant plus qu’au fil des ans, le report de l’excédent du budget de fonctionnement se réduit conséquemment, pour financer l’investissement ; alors où trouver les ressources ?
En cette année très particulière pour notre économie, nous ne voterons pas contre ce Budget prévisionnel. Nous resterons en revanche sur notre réserve au regard des points d’ombre que nous venons de soulever. C’est la raison pour laquelle l’opposition s’abstiendra sur le vote du BP 2009.