Stéphane de Sallier Dupin, chef de l’opposition municipale, attaché parlementaire de Marc Le Fur, sera deuxième des Côtes-d’Armor surla liste delamajorité présidentielle, aux élections régionales.
Stéphane de SALLIER DUPIN et Bernadette MALGORN au SPACE à RENNES à septembre 2009
Le Télégramme: Vous êtes le numéro2 des Côtes-d’Armor sur la liste de la majorité présidentielle, pour les Régionales. Quel est votre cheminement?
Stéphane de Sallier Dupin: «Nous avons travaillé, et nous travaillons sur la stratégie qui doit être mise en place, pour apporter une réponse positive aux problèmes de la région. Lesystème établi par Jean-YvesLe Drian, très médiatique, ne semble pas répondre aux besoins de l’agriculture, de l’industrie et de l’économie bretonnes, touchées par la crise. Les fêtes et colloques ne suffisent plus. Bernadette Malgorn a été choisie comme tête de liste, car elle a une grande capacité à sortir de ces ?réflexions en chambre?, et à passer rapidement à l’action. J’accompagne Bernadette depuis quelques mois dans cette réflexion, de manière assez naturelle. Nous avons fait le choix de renouveler les candidats sur la liste, dans une logique très large et très ouverte, avec la volonté de rassembler ceux qui ne veulent pas rater l’étape de la sortie de crise en Bretagne.»
Qu’aimeriez-vous apporter? Qu’est ce qui vous interpelle?
«Nous allons proposer un nouveau modèle de développement pour la Bretagne. Un projet équilibré, basé sur nos forces économiques (agriculture, industrie, pêche…), nos compétences humaines, très riches, et nosatouts écologiques. En Bretagne, nous avons les moyens deproposer ce nouveau modèle et d’en faire un exemple en France. Il nous faut, pour cela, résoudre certaines questions. Nous avons les meilleurs résultats scolaires de France, et nous ne savons pas garder cette énergie qui part à l’extérieur. La Région doit accompagner les entreprises sur le plan économique, sans oublier la dimension sociale. Une amélioration des conditions de travail me semble nécessaire. Elle engendrera une meilleure productivité. Entreprises et salariés seront gagnants. Il est inconcevable de voir, aujourd’hui, des personnes d’une quarantaine d’années, qui ne sont plus en mesure, physiquement, de pratiquer leur métier. Avec Sylvie Guignard, tête de liste dans le département, nous tenons particulièrement à ce point.»
En tant qu’élu local et futur candidat aux Régionales, quelle est l’image qui vous contrarie?
«J’en ai assez de l’image que l’on peut donner d’une Bretagne qui se plaint, en permanence, d’un soi-disant désengagement de l’État. Nous devons retrouver le sens de l’aventure collective, dans une Bretagne qui a connu les capitaines d’industrie, les grands syndicalistes agricoles, les découvreurs… «Il est possible de demander des choses à l’État quand on a un projet et un propos positifs. Il nous faut redonner à la Bretagne une image réformatrice, celle qui vit en nous, les Bretons. Il faut cesser de pratiquer la Région comme un contre-pouvoir à tout. Être élu, c’est agir positivement!».